Quel impact la crise du coronavirus a t-elle eu sur l’œnotourisme ?

La crise sanitaire liée au coronavirus a entraîné le confinement des Français pendant environ deux mois, entre mars et mai. Un ralentissement de l’économie a touché la plupart des secteurs d’activités. Et l’œnotourisme n’y a pas échappé.
L’activité œnotouristique à l’arrêt
Entre le 17 mars et le 11 mai, la population française a été mise en confinement. Le gouvernement a fermé les frontières du pays et cela a fortement impacté le secteur touristique en général et œnotouristique en particulier. Ceux-ci étant tributaires des vols internationaux et de la venue de touristes étrangers et français.
Jusqu’à la crise sanitaire, le secteur de l’œnotourisme était en pleine expansion. Selon les chiffres d’Atout France, l’Agence de développement touristique de la France, 10 millions d’œnotouristes ont visités les vignobles français en 2016. Soit une progression d’un tiers sur la période 2009-2016.
Dès le mois de mars, le confinement d’une partie de la population mondiale a entrainé de nombreuses annulations de visites. Avec le déconfinement progressif est né l’espoir d’un retour des réservations dès cet été, même si certaines restrictions de déplacement existent toujours, notamment en ce qui concerne les touristes étrangers. Cependant les exploitations restent optimistes concernant le retour des touristes français.
Repenser l’œnotourisme
Mais cette crise a aussi permis aux exploitations de remettre en cause les idées préconçues de l’activité. Elles doivent pour cela imaginer des modèles mieux adaptés au tourisme d’aujourd’hui. Les domaines viticoles s’adaptent aux contraintes en proposant des parcours de visites plus individualisés, améliorés et enrichis. Ils favorisent les visites privées qui permettent de respecter une bonne distanciation sociale.
De plus, la digitalisation semble être la clé de l’essor de l’œnotourisme. Et le confinement a permis de confirmer cette tendance. Avec internet, c’est la relation du client avec le monde du vin qui se trouve bouleversée. Les exploitations adaptent donc leur offre en proposant des visioconférence avec dégustation virtuelle, des envois d’échantillons, de la vente en e-commerce ou encore de la livraison en drive.
Au niveau sanitaire, les bonnes pratiques mises en place
Avec les règles de distanciation sociale et l’application des gestes barrières, l’accueil touristique dans les vignobles se fait dans un cadre appelant à la prudence et à l’anticipation. L’association Vin & Société a publié le 5 mai un guide des bonnes pratiques à l’attention des acteurs de l’œnotourisme, afin de garantir des conditions de sécurité maximales.
Ce guide incite à nettoyer très régulièrement les lieux d’accueil et de passage ainsi que les outils de dégustations individuels (verres, crachoirs, etc…). Les supports d’information feuilletés sont déconseillés, tout comme les équipements dédiés aux enfants. Les contacts entre les consommateurs et les produits sont à limiter.
En matière de paiement, le paiement sans contact est à privilégier. Les flux de passages doivent être régulés dans les bâtiments. Les masques ne sont pas obligatoires tant que la distanciation sociale d’un être au minimum est respectée. Tout ces changements entraînent beaucoup de remaniements pour l’activité œnotouristique qui espère voir revenir les touristes français et étrangers les plus vite possible.